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vendredi 11 janvier 2008

PRISON FERME REQUISE POUR L’AVOCAT VÉREUX

PRISON FERME REQUISE POUR L’AVOCAT VÉREUX - A l’issue d’un réquisitoire impitoyable, le parquet de Marseille a réclamé 6 ans de prison dont 3 ferme à l’encontre de Jean-Louis Blanc, 62 ans, ex-avocat au barreau de Marseille, jugé depuis lundi pour abus de confiance sur 44clients, exercice illégal de la profession de banquier et fraude fiscale.

L’ancien conseil juridique promu avocat en 1991 faisait de la cavalerie depuis1998 avec les fonds remis par 44 clients pour finaliser des transactions de bars et restaurants.

«Deux millions d’euros de détournement et pas un jour de détention ! », a regretté le parquet conscient que le placement sous contrôle judiciaire dans une affaire qui« salit le corps judiciaire tout entier » et qui «accrédite le sentiment du tous pourris » avait néanmoins permis de récupérer 928 000 euros de caution. «Il faut qu’il tombe ! », insistait la substitut pour demander6 ans de prison dont 3 ferme avec obligation d’indemniser sous trois ans.

« C’est une véritable catastrophe », a expliqué l’ancien bâtonnier Lecomte pour le conseil de l’Ordre, partie civile. D’exprimer la « honte » d’une profession « trahie » par l’un des siens, radié depuis. L’affaire a coûté cher à l’Ordre malgré l’assurance « maniements de fonds » qui couvre partiellement ce sinistre fixé à 2,2 millions d’euros. Des petits commerçants ruinés espèrent que le jugement forcera l’avocat véreux à libérer les fonds que l’on pense évanouis dans la myriade de SCI constituées pour acheter des dizaines d’immeubles.

« La complicité de plusieurs banques »

L’ancien bâtonnier ne s’est d’ailleurs pas privé de dénoncer « la complicité passive ou active mais bienveillante de plusieurs banques » qui ont fermé les yeux sur des dépôts faramineux en espèce sur les comptes personnels du prévenu. « On est meurtri, blessé. Je me moque de son sort. Il n’est plus des nôtres, je vous l’abandonne », a même conclu l’ancien bâtonnier dégoûté et qui avait diligenté une enquête ordinale sans précédent.

« Il n’y a pas pire traître que le parjure », lançait la substitut, Audrey Jouaneton, qui croquait le prévenu en « petit personnage lisse, masqué » qui « se prosterne devant l’argent, sa seule valeur » et qui n’a eu de cesse « d’accroître sa fortune personnelle dans la création de SCI ». « Qu’avez-vous été ? Un scribouillard de l’ombre, un escroc de talent, un usurpateur. »

Rude épreuve pour Me Dominique Mattéi que de défendre l’homme d’un « dossier triste, sombre, ridé et gris » où l’avanie est facile dans un « réquisitoire qui ne s’interroge par sur la genèse de l’endettement » d’un avocat qui « a succombé à la malhonnêteté dans des circonstances économiques particulières » et « qui ne s’est pas personnellement enrichi ». « C’est pas Elf, c’est pas Crozemarie, c’est pas Arreckx ! », concluait Me Mattéi en demandant au tribunal une décision « pleine d’élégance et d’humanité ». « Je regrette sincèrement, j’ai pas compris à temps cette spirale infernale. Je souhaite sincèrement indemniser les particuliers », a conclu le prévenu. Délibéré ce matin 8h30.

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