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lundi 7 janvier 2008

La fronde des avocats contre la réforme du divorce

La fronde des avocats contre la réforme du divorce - Manifestations, assemblées générales, audiences renvoyées, la justice a connu, hier, une forte poussée de fièvre. Les 181 barreaux français ont participé massivement à la"grève d'avertissement"lancée par les représentants de la profession, férocement opposés à la volonté gouvernementale de confier les divorces par consentement mutuel aux notaires, à la place des juges aux affaires familiales.

La trêve des confiseurs ne semble pas en mesure de tempérer la grogne. La protestation pourrait même se développer dans les prochains jours. Réunis en assemblée générale, quelque trois cents avocats marseillais ont ainsi demandé à leurs représentants d'opter pour"un blocage immédiat" du système judiciaire, par la grève des audiences et des désignations des commissions d'office.

"En trois jours,pense Michel Amas, plus un tribunal ne pourrait rendre une décision." La coupe est visiblement pleine."Les avocats en ont marre qu'on ne les consulte pas avant les réformes qui les concernent, qu'on méprise leurs représentants, qu'on les considère comme la cinquième roue de la charrette alors qu'ils participent au service public de la justice", déplore Sylvie Matheron.

Les avocats marseillais pestent moins contre une possible amputation d'une partie de leurs activités que contre "l'atteinte à une valeur de la société". À savoir le droit pour tout justiciable d'avoir accès à un juge, seul susceptible de s'assurer du consentement des époux et de contrôler les conséquences de la séparation au regard des intérêts des enfants et de chaque conjoint. "Le mariage n'est pas un contrat comme un autre, c'est un état des personnes".

Il ne peut donc pas être défait par "le simple coup de tampon d'un notaire". Pour faire passer son projet, le gouvernement évoque l'économie et l'idée se développe que "si on se marie pour pas un sou, on doit pouvoir divorcer pour pas un sou". Actuellement, la moitié des divorces par consentement mutuel se fait sous le régime de l'aide juridictionnelle -l'avocat perçoit de l'État 1196 .

Le barreau de Marseille semble déterminé à lutter contre les idées reçues sur sa profession. "Nous avons une image désastreuse de gens inutiles et cupides", regrette Geneviève Gallin. Le barreau est décidé à expliquer qu'un divorce par consentement mutuel, s'il ne nécessite qu'une demi-heure chez le juge, c'est avant tout une convention préparée par l'avocat, qui fixe par exemple le partage du patrimoine ou la garde des enfants.

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